Il y a toujours ce moment
Où je pense à ma vie d'avant...
Des rêves d'enfants plein la tête ,
Un avenir rempli de fête...
Et puis quand je me vois aujourd'hui ,
Seule , face à ma pauvre vie
Je ne comprends pas ce qui a pu arriver ,
Pour que d'un coup , je me mette à oublier...
Je n'ai rien demandé ,
Ni de m'aimer , ni de m'aider ...
Aujourd'hui j'aurai dû ,
Je ne me serai pas perdue...
Quand j'ai voulu me faire remarquer ,
Et prouver qui j'étais
J'ai pris un couteau ,
Et je me suis ouverte la peau...
Si je continue à le faire,
Ce n'est plus pour paraître fière
Je m'arrache la chair ,
Car je veux quitter cette Terre...
Me mutiler ne m'a rien apporté ,
A part sans doute de la pitié...
Je n'aurai pas du commencé ,
J'aurai dû , autrement , évolué...
On ne peut pas revenir en arrière ,
Sur toutes ces pauvres misères...
Je dois faire avec tout cela ,
Et essayer de le garder en moi...
Ce soir , ma lame sera encore présente ,
Elle prendra cette même descendente ,
Celle de chaque soir ,
Sur mon bras criant dans le noir...
Le sang sera son compagnon ,
Pour tous ces jours si longs..
Une beau jour viendra la mort ,
Et enfin je laisserai , ici , mon corps...